Carnet de Bord
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12 000 KM2, 3 000 habitants

samedi 1 février 2014 à 13:55

dont 2 500 dans la capitale.

Imaginez la Bretagne avec 10 000 habitants dont 8 000 regroupés à Rennes. A l'échelle près c'est ce que l'on trouve aux Falklands.
Evidemment si on y rajoute les moutons, les manchots, les albatros, les cormorans, les caracaras, les vautours, toutes les espèces d'oies, les différentes sortes de dauphins, les phoques, les éléphants et les lions de mer, quelques renards et lapins, on retrouve une situation à peu près correcte.

Et c'est pour ces derniers que nous y sommes retournés. La dernière fois nous étions un peu tard dans la saisons et les petits étaient déjà grands. Mais cette fois ci, fin décembre, début janvier, c'est pile la bonne période. Et nous n'avons pas regreté d'y être allés. Pour y arriver, environs 1100 miles le long de la côte argentine, avec des arrêts à La Plata, Mar del Plata, Puerto Quequen, San Blas, Caleta Horno, Puerto Deseado, Westpoint island, avant de rejoindre Stanley harbour.
Descente sans (trop) d'histoires. Bloqués 3 jours à La Plata pour les papiers d'entrée pour cause de douane fermée le week-end, arrêt pour deux mois de provisions à Mar del Plata car la vie est hors de prix aux Falklands, un bout pris dans l'hélice à puerto Quequen, contemplation de la foule de pêcheurs de San Blas, qui prennent effectivement des tonnes de poissons, quelques jours de ballades à caleta Horno, Puerto Deseado toujours aussi peu adapté aux voiliers où nous nous sommes retrouvés à 7 bateaux à patienter au mouillage pour cause de vent de sud.

Quelques images de la descente ...

Enfin arrivée aux Falklands, arrêt à Westpoint island où nous sommes restés 3 jours coincés par le mauvais temps, avec interdiction de débarquer car nous n'avions pas encore effectué les formalités d'entrée qui ne se font qu'à Stanley. Et en arrivant à la capitale, nous avons perdu quasiment toutes les billes des coulisseaux de grand voile car le bas du rail s'était desserré et avait glissé vers le bas.

Commande des billes sur internet aux états unis avec l'aide de Chris que nous avions rencontré l'année précédente à puerto Williams. Elles doivent venir par avion, un avion par semaine, fêtes de Noël, du nouvel an, elles mettront un mois pour arriver et nous les récupèrerons sur Westpoint island après avoir transité par Carcass island, transporté par l'avion inter-îles et un ancien bateau de pêche de la mer du Nord reconverti en promène touristes.
C'est vrai, j'ai oublié de compter les touristes, il y en a peu, et encore pas partout. Et les paquebots. Il y en a beaucoup, une bonne partie des croisières vers l'antarctique et la Géorgie du sud passe par les Falklands. Et à chaque fois une navette de zodiacs débarque sa centaine de passagers pour deux ou trois heures. Spectacle intéressant.

Nous avions récupéré suffisamment de billes pour reconstituer 3 chariots et utiliser la grand voile au 3ème ris, ce qui était largement suffisant la plupart du temps. Et donc nous en avons largement profité pour aller voir les jeunes, certains à peine sortis du nid et nous les avons vus grandir et devenir autonomes en à peine un mois. Et du coup, en attendant les billes, nous en avons profité pour prendre quelques photos, on ne se refait pas.

Quelques images des Falklands ...

Mais les meilleures choses ont une fin. Une fois les billes arrivées nous avons attendu la première période de vents pas trop défavorables et sommes partis pour Ushuaia. Mais pas d'arrêt à l'île des Etats car trop en retard : le visa argentin que nous avons reçu à la Plata est valable 90 jours, mais le temps passé aux Falklands est inclus car ils considèrent que nous sommes restés sur le territoire argentin ...
Ce qui fait que nous avons dû quitter Ushuaia le lendemain de notre arrivée, dernier jour de validité du visa, sans avoir eu le temps de faire les courses. Quelques jours à Puerto Williams, retour à Ushuaia pour faire pour 2 mois d'approvisionnement, et à nouveau Puerto Williams pour refaire l'entrée au Chili afin de pouvoir remonter par les canaux direction Puerto Natales. Que de temps perdu et de paperasseries pour des histoires de frontières.
Mais nous devrions être tranquiles pour quelque temps de ce point de vue, le temps d'arriver à Punta Arenas et de devoir faire la sortie du Chili.