Les petits vieux ne sont plus dans le vent
vendredi 18 novembre 2016 à 17:48
Enfin encore un peu pour le moment.
Nous voila de retour à Puerto Williams, après six mois assez chaotiques en France suivi d'un voyage qui l'a également été. Les petits vieux partent toujours les jours de grand départ, et nous n'avons pas failli à la règle : Une fois à Santiago, nous avons voulu continuer pour le weekend du premier novembre. Mal nous en a pris, notre virée prévue en Bolivie a capoté, pas une place de libre. Nous nous sommes rabattus sur un bus pour Puerto Montt, puis un avion vers Punta Arenas, puis le ferry jusqu'à Puerto Williams. De quoi satisfaire tous les goûts, mais c'était la seule solution.
Et nous en avons profité pour revoir des amis, faire un peu de tourisme, et évidemment quelques (?) photos que vous pouvez trouver ICI .
Pour ce qui est de la suite, nous avons pris une grande décision : Assez traîné dans ce sud peu fréquentable, nous allons remonter vers la quiétude et la chaleur des régions tropicales. C'est Marleen qui va être contente. Mais pour ne pas subir un changement trop brutal, peut-être encore une petite virée aux Falklands en janvier avant d'aller chercher les alizés. Et en attendant, quelques bricolages sur le bateau, carénage, rangements ...
Puerto Williams est en train de changer. Le port de pêche est achevé, le travelift en attente d'on ne sait trop quoi. Il y a un nouvel hôpital, un tribunal local, les routes sont entrain d'être (re)faites, des construction neuves un peu partout. Mais le plus grand changement à lieu au Micalvi. Plus de bar, ce n'est pas une nouveauté. Mais plus de charters non plus, l'armada ne les autorise plus ni pour le tour des glaciers, ni pour celui du cap Horn. La raison n'est pas très claire, c'est vrai qu'ils bénéficiaient d'une sorte de passe droit depuis leurs débuts il y a plus de 20 ans, mais il semblerait qu'il y ait eu une lettre de dénonciation/réclamation envoyée directement à Valparaiso par un habitant de Puerto Williams qui veut monter une compagnie de ferry entre Puerto Navarrino et Ushuaia et qu'il craindrait la concurrence. Ce ne sont que des bruits qui courent, mais du coup les charters ont annulé leurs sorties et le port est quasiment désert. En plus il n'est plus possible d'apporter des vivres frais depuis Ushuaia pour cause de surveillance sanitaire qui est maintenant appliquée strictement depuis début janvier.
Et pour couronner le tout, il semblerait que les Argentins sont repartis dans un délire paperassier, demande de photos du bateau face et profil (et défense de sourire sur la photo ?), délais exponentiels pour les demandes de permis pour les Falklands, autorisation nécessaire pour l'île des Etats et on se retrouve ballotés entre 3 ou 4 bureaux différents. Nous verrons bien le moment venu.
Tout le monde le sait, les petits vieux sont des sales grincheux.