Carnet de Bord
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Nous avons sorti les petites laines

mercredi 8 avril 2020 à 23:59

Retrouvé Firiel sur son terre plein à Jacaré. 34° le jour, 32° la nuit. Intenable.

Donc les travaux avancent lentement, réarmement, antifouling et autres bricoles. Impossible de faire quoi que ce soit après 10h du matin, et comme il est quasiment impossible de s'endormir avant le petit matin vu la chaleur nocturne, la durée de travail quotidienne s'effiloche comme peau de chagrin.
Après de nombreuses discussions avec Francis et Nicolas les gestionnaires de la marina, et des équipages qui y sont allés nous décidons de partir pour 3 semaines faire un tour en Amazonie et à Brasilia. Avion Récife-Bélem, cabine dans le ferry Bélam- Santarem, ééjour à Alter do Chao, Hamacs sur le ferry Santarem-Manaus, séjour dans un lodge en forêt, avion Manaus-Brasilia, puis Brasilia-Récife et retour à Jacaré. Nous en avons ramené de bons souvenirs, et évidement pas mal de photos :

Olinda : Recife : Bélem : En chemin : Santarem / alter doChao : Manaus : Refugio Samauma : Brasilia :

Une fois de retour, mise à l'eau du bateau. Le carnaval approche. Et au Brésil ce n'est pas seulement le mardi gras, il y en a pour tous les goûts pour un mois entier. Du coup nous sommes allés à Joao Pessoa : , à Olinda : et à Récife : .
Et nous avons voulu partir. Donc faire les papiers de sortie du Brésil. En temps normal un peu long, mais cette fois ci il nous a fallu attendre le lundi de la semaine suivante, les bureaux étant fermés pour cause de carnaval ...
Le programme était le suivant :

Mais on propose et le virus dispose. Rien ne s'est évidement passé comme prévu. Départ retardé, première journée impeccable, bon vent, soleil, mais ça ne dure pas. on tombe très vite dans le pot au noir, bien sud et bien étalé à ce moment. Le moteur cafouille, changement de filtre, un peu mieux,mais pas de rechange pour le deuxième. Le courant est assez fort, portant, heureusement.

On n'a pas voulu faire de halte à Fortaleza, mauvaise réputation, et en plus actuellement plus de pontons à la marina, seuls subsistent les pieux. Et les tarifs n'ont pas changé. En se rapprochant de Lencois, le courant diminue, pis s'inverse. et toujours peu ou pas de vent avec quelques grains, le pot au noir tel que dans les livres ...On décide de ne pas y faire escale (nous apprendrons plus tard que les voiliers n'y sont plus tellement les bienvenus) et de faire du nord, histoire de retrouver un courant favorable.Nous passons enfin l'équateur et donc sommes en hiver. Et cela se sent : plus que 27-28° en fin de nuit et enfilage de polaires. Les petits vieux sont un peu frileux.

La biellette de liaison entre la barre et le safran lâche. Pas vraiment grave, on est sous pilote. En fin de nuit, il faut recharger les batteries. Le moteur refuse de démarrer. Puis le pilote fait des siennes. Bricolage sur la biellette à base de bouts et de boites en plastique, et c'est parti pour 4 jours de barre jusqu'aux îles du Salut. On s'y fait. Arrivée à la voile. On mouille, non, la chaîne est bloquée dans le puits à chaînes sous les lisses en T. Sortir le mouillage secondaire, stocké dans un coffre arrière tout en tirant des bords, soit dans une zone avec vent et courant contraire ou sans courant, mais sans vent. En plus, le jour prévu pour le départ, on se rend compte que nous n'avons plus d'hélice. Encore jamais eu une telle accumulation de contretemps.

L'île Royale est belle et agréable, si on fait abstraction de son histoire et des ruines du bagne. Nous allions partir pour St Laurent quand est arrivée la nouvelle du confinement. Restons au mouillage. pêche, ballades sur l'île autorisées, pleins d'eau, cueillette de noix de coco ... Nous pensons attendre au mouillage, et aller à Kourou juste en face quand il faudra faire des courses,et puis un jour, décret interdisant le mouillage et seules possibilités Degrad des Canes et St Laurent du Maroni, éventuellement continuer sur les Antilles, mais toutes les îles ferment leurs frontières les unes après le autres.
Du coup nous sommes maintenant confinés sur le bateau à St Laurent. Pour la suite on verra plus tard, attendons que tout cela décante.

Quelques photos quand même :